mardi 11 juin 2013

La panthère normande

« Celui qui, sans trahir les matériaux ni les programmes modernes, aurait produit une œuvre qui semblerait avoir toujours existé, qui, en un mot, serait banale. Je dis que celui-là pourrait se tenir pour satisfait. Car le but de l’art n’est pas de nous étonner ni de nous émouvoir. L’étonnement, l’émotion sont des chocs sans durée, des sentiments contingents, anecdotiques. L’ultime but de l’art est de nous conduire dialectiquement de satisfaction en satisfaction, par delà l’admiration, jusqu’à la sereine délectation. »

Auguste Perret



Je me souviens encore des mots durs que j'ai pu avoir pour Le Havre. On est idiot quand on ne connait pas. Et pourtant, j'ai grandi si près du joyau. A quelque 30 km, j'aurai du profiter du vieux port, profiter de ces quartiers reculées. Je voyais Le Havre à travers ses rues commerçantes et ses vendeurs de glace sur la plage. Je pensais Le Havre depuis son skate park sur la mer. 

Et ce que je loupais... Les portes conteneurs qui arrivent dans le port. Les docks, vieilles maisons et usines désaffectés. C'est un peu le Liverpool de The Full Monty, mais sans anglais donc sans prétention. C'est un rêve, une ville figée. 

Et pour l'entraînement alors ? Quelques coulées dans la mer du Havre. La température de l'eau était de 12 °C, je vais pas vous mentir, je n'ai pas traîné. 600 mètres environ, je crois, m'ont suffi pour tester la combinaison en mer. Dès que je mettais la tête dans l'eau, le froid me compressait le cerveau. Comme si j'allais exploser, comme si un étau avait été placé entre mes tempes.Mais je suis content de l'avoir fait. Ma préparation n'aurait pas été complète sans une visite au Havre, sans une baignade au Havre. Où comme on le dit dans la famille, "sans une baignade à Le Havre". Je crois que c'est parcequ'on aime cette ville qu'on refuse de lui enlever son Le : majestueux, c'est à Le Havre, pas au Havre.

Je m'égare. Je m'expose. Et voilà que je me mets à parler de mes amours sur mon blog. On commence par tenir un carnet d'entraînement, on finit par tenir un journal intime comme une jeune fille de 13 ans. Tant pis, tant mieux.

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