vendredi 31 mai 2013

Welcome June !

Certains sentent la pluie à l'avance : d'autres se contentent d'être mouillés
Henry Miller

Voilà comment je me sens quand je pense au 23 Juin.

Dimanche, je m'en vais dans l'Eure, autrement dit la partie la moins sympas de la Normandie. Même si ça reste plus cool que le reste du monde (ben oui, ça reste quand même la Normandie), peut-être pas l'endroit de rêve pour un premier triathlon... Je me serais plutôt imaginer sauter dans le port du Havre.  Mais bon, on ne peut pas tout avoir.

En attendant, très grosse semaine qui va se terminer bientôt. Selon les conseils (avisés, je l'espère !) des triathlètes de France et de Navarre, j'ai continué de lever des charges d'endurance sans broncher. 
Le bilan global donnera (accrochez vos ceintures, non-sportifs, ca fait peur !!) :

Course à pied : 65 km
Cyclisme : 270 km
Natation : 11,5 km

Bonne fraîcheur quand même. Faut mieux puisque je m'accorde pas vraiment de journée de repos jusqu'à samedi de la semaine prochaine. Il semblerait qu'un sur-chargement (relatif) 3 semaines avant et un maintien de l'entraînement habituel jusqu'à 2 semaine soit le programme le plus conseillé. Et puis ensuite : Vacances ! Enfin, disons plutôt "diminution du volume" : autant dire que je dois encore me bouger un peu pendant une semaine de plus ! 
Et puis... Et puis.. Bref, on se rapproche à grand pas du jour J. Les maîtres nageurs de ma piscine favorite y vont tous de leur pronostic sur mon temps natation. Certains se gardent simplement d'un : "Oh, le gaillard, il va le finir son IM !" C'est bien. Je ne dois pas avoir l'air trop ridicule.

Demain, dernier préparatif avec mon triathlon petit format de Dimanche : test de l'enlevage de combinaison dans ma chambre, préparation de mon Gateau sport maison (Nicolas Aubineau, version salé !), et détente toute l'après-midi. D'ailleurs, Jean Pierre Mader fait un concert gratuit à 4 km de chez moi. Jean Pierre Mader, en concert gratuit sur un parking d'Intermarché.... Le gars qui chante "Macumba". Je pense qu'il y a quand même moyen de rigoler un bon coup ! 

Sur ce, je m'en retourne dans ma petite vie.

A bientôt pour un compte-rendu de mon premier triathlon !
(Et même une petite photo si vous êtes sympas !)

Sportivement


dimanche 26 mai 2013

The Iron Throne

Efforcez-vous ici de paraître fidèle, Et je m'efforcerai, moi, de vous croire telle.
Molière, Le misanthrope



Et c'est l'autre qui disait : "Autour des amandiers fleurissent les mondes en sourdine ".

Moins d'un mois maintenant. Un mois, c'est le temps qu'il me faut pour... Pour tout gâcher, pour tout gagner. Pour tout revivre, pour me donner envie. Pour être enfin celui auquel j'ai cru. Pour désespérer. Et c'est "Groupe", le livre que j'ai écris cette année, qui va pouvoir vivre après l'IronMan. Ce sont mes amis et mes proches, aussi. Soutiens indispensables de mon Ego surdimensionné. Ego, nous sommes tous ego. Et c'est presque ironique que cette compétition, ce rassemblement de Ego, se déroule justement dans la ville de l'artiste Ego : Ben vautier. Comme l'Ego est là, plutôt comme un légo

Une petite déception sur la dernière sortie vélo où j'ai eu énormément de mal à suivre, sur un rythme cool pourtant. Beaucoup de fatigue et un peu de stress en cette fin de mois de Mai. Dernière grosse semaine d'entraînement qui s'annonce dès demain, avec à la clé mon Premier tri (et oui, rappelez-vous, je suis une brèle !). Un triathlon courte distance - 1500 m de nat / 45 km de vélo / 10 km de course à pied - où je compte m'initier aux joies de la combinaison en néoprène. Ne vous fiez pas trop aux résultats, j'ai d'ores et déjà l'intention de faire ma tortue. Pas question de me cramer maintenant, je prends ça comme un simple test du matériel et des conditions. Cela se passera à Fains, dans ma belle normandie !

Alors, pour l'instant, on reste concentré. On reste sur l'objectif. Vive la vie !

dimanche 19 mai 2013

Texas Fried Chiken

Un truc de taré. Des panneaux avec des phrases de motivation partout. J'ai pleuré. J'ai pleuré en lisant ça. J'ai pleuré en passant la ligne
Sguigui




Déjà, gros Big Up à Sguigui : Il a terminé son IronMan hier, au Texas ! Ca, c'est ce que j'appelle du bonheur en barre ! Du très très bon... Comment tu veux mieux commencer une nouvelle semaine d'entraînement que par une nouvelle de la sorte ?!

Bon, pour moi, plus qu'un mois d'entraînement avant le grand jour. Nice, la côte, la plage, les méduse, la bibliothèque en forme de tête, mon ami sarmad, le ferry pour la corse, la promenade des anglais, la place masséna... Nice, ce n'est plus rien de tout ça. Nice, c'est juste un IronMan.

Tout s'enchaîne un peu durant ce dernier mois puisque je dois aussi rendre mon mémoire de fin d'année, finir mon stage et rédiger un rapport d'évaluation interne, passer un entretien oral pour rentrer en M2... Bref, un dernier mois chargé, mais le tout dans la bonne humeur !

Je suis content de sortir d'une grosse semaine d'entraînement. Il y a 6 jours, Lundi matin, je me demandais si je n'allais pas prendre une semaine de congès. Je cherchais la motivation partout, sur les forum, dans mon lit, dans mon bain... Dur de trouver de quoi se motiver pour aller pédaler. Et au final, tout s'est passé très naturellement. La force de l'habitude, peut-être.

Course à pied : 60 km
Vélo : 270 km
Natation : 10 km

Ca en fait des bornes ! Qu'on me dise que je me prépare pas, và ! J'ai même plus le temps de me consacrer à mon mémoire de m***. Tiens d'ailleurs, c'est dimanche, je traîne pas, il faut quand même que je le bosse un peu !

A bientôt les copains, gardez espoir !

jeudi 9 mai 2013

Vivre au dessus de ses moyens

La conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du superflu.

Gaston Bachelard



Essayer de mener une vie digne. Et puis, d'un seul coup, tout peut être effacer. D'un geste, d'un simple geste. Il faut constamment faire attention. Dans le sport aussi. On a beau s'entraîner comme un forcené, rien qu'une semaine ou deux à se laisser aller, à vivre la belle vie et tout semble s'effondrer. Bien sur, tout cela n'est qu'une impression. Mais forte impression.

Le triathlon est un sport d'homme seul. Pourtant, rarement je me suis senti autant entouré, rarement j'ai eu la sensation si forte de faire partie d'un groupe. Un groupe où chacun tient son rôle : le jeune, le vieux, le clown, l'intellectuel, le fou, le drôle. Et tout ça se dessine sur un forum consacré au triathlon : OnlineTri. Difficile de s'imaginer ce que c'est lorsqu'on est pas dedans, mais faire du triathlon c'est consacrer aussi une bonne partie de son temps social à discuter, ou simplement lire, les avis de chaques triatlètes français connectés.

Aujourd'hui, j'ai "brické" (comprendre, enchaîner) 13,5km de course à pied avec 2700 mètres de natation, ont été inclus un peu de papillon, histoire de changer les habitudes. Même si c'est mal, frappez moi pour ça, je m'amuse à faire de beaux virages dans l'eau. Ca me fait tricher sur les distances, mais ça m'amuse un peu !
D'ailleurs, aujourd'hui très bonne natation. Avant de partir dans l'eau, je regardais des vidéos de Michael Phelps. Et bien, ca aide vraiment à croire qu'on glisse mieux !

Dans le sport comme dans la vie, tant qu'on y croit ! 

mercredi 8 mai 2013

I wanna rock !

Lorsqu'on se défait d'un vice, on s'éprend d'un autre
Michel Audiard

Always...




Etrange comme je maîtrise mal le vélo. Je veux dire : un vélo, ça semble pourtant être un outil des plus simples, non ? Et pourtant, je vais souvent plus vite en faux plat montant que sur du plat. Ma vitesse s’accroît lorsque je dois fournir un peu plus d'effort. Dans les légères pentes, je sens mes cuisses, je pousse, je tire et j'avance plus vite. Sur le plat, je dois avoir tendance, sans m'en rendre compte, à me laisser porter. Résultat, une stratégie de course complètement ridicule !

Aujourd'hui commence pour moi, comme pour beaucoup de fonctionnaires chanceux, une semaine de repos presque complète. Avec ces deux jours fériés qui tombent si bien et un "pont" que l'on m'a offert pour Vendredi, je peux en profiter pour travailler le vélo. Malheureusement, la météo n'est pas clémente. Si Vincent, mon beau-père amateur de sport à 2 roues, m'a assuré ne jamais regarder la vitesse du vent avant de faire ses sorties, je vois mal comment ne pas se décourager face à la prévision de demain : 80 kmh de sud -Est !? Sérieusement... Bon, je dis ça mais je sortirais quand même le bike ! Pas d'excuses chez les triathlètes ,on est des gars à la dure !! :)

En attendant, ma vie poursuit son chemin. Je commence à sérieusement scruter les détails qui feront ma course. Alors qu'il y a 8 mois, je me moquais un peu des discussions : "A nice, ya pas 180 km, yen a que 178, c'est mon compteur GPS qui me l'a dit", c'est aujourd'hui moi qui retourne vers les mêmes personnes pour leur demander plus de renseignement sur ces fameux centaines de mètres manquants. 
Préparation mentale aussi puisque je me mate quelques photos de méduses tous les jours, histoire de lutter un peu contre ma peur des ces animaux visqueux. Je n'ai même pas peur de me faire piquer, c'est plutôt de l'ordre de la phobie, du dégoût, d'une réaction épidermique à la vue de ces animaux gluants.. Purée, dire que j'ose à peine me baigner à Etretat de peur d'en rencontrer une, il va falloir que me jette dans la baie de Nice en pleine saison des méduses. Ah la la... Je suis même persuadé que si j'avais pensé à ça en novembre, cela aurait été une raison amplement suffisante pour m'inscrire sur une autre épreuve de type IM. Aujourd'hui, plus le temps de niaiser, il faut simplement le faire !

En attendant, profitons tous calmement de ces moments de repos dans nos semaines chargées.
Amen.






mercredi 1 mai 2013

Pimp my mind

La volonté du mal ruine souvent le mal.
Theoden






Breathe. Breathe. BREATHE !

Ah Natation, mère de toutes les inégalités. Et dire que l’on est heureux quelques instants lorsqu’on double un crawler qui porte des palmes. On est bien, mais bien ! On se dit : « Eh, t’es pas si mauvais que ça ! » D’autant plus qu’on a déjà 2 bornes dans les jambes. Et puis là, le drame : on se fait gratter à vitesse phénoménale par un enfant de 12 ans qui fait du dos crawlé.  En ce moment, vacances scolaires obligent, des clubs de natation squattent les lignes d’eau toute la journée. Pas facile de tenir la comparaison avec ces monstres sous-marins miniatures.

Après tant d’heure dans l’eau, on s’interroge presque à chaque mouvement de bras. Que dois-je faire, je veux dire que dois-je faire exactement pour m’améliorer de quelques secondes ? Je pense que les vétérans pourraient me reprocher de nager un peu trop en mode « touriste » sans cracher mes poumons. C’est vrai que, lorsque je fais mes 3 ou 4 km, j’essaie de tenir sur la longeur. Je suis cramé à la fin, mais pas non plus à bout de force. J’opte pour une préparation sur l’habitude et l’économie de nage.

Puis demain, comme un gong dans ma semaine : Seul jour férié mais, bien sur, il faut que le putain de départ de la Cyclo soit fixé à 07h00 du matin, à 30 bornes de chez moi ! Lever à 05h45 donc, puisqu’il faut bien avaler son petit déjeuner. Distance relativement courte quand même, puisqu’il s’agit de faire 120 bornes tout en longeant la mer. J’en profiterai pour faire, première fois dans ma vie, une TRANSITION !!! Ouh, que ce mot fait peur ! J’ai un peu trop attendu pour m’y mettre, mais je crois quand même avoir assez de km au compteur pour avoir assuré l’épreuve. Alors, une transition, quoi qu’est-ce ? Pour les néophytes, un entrainement transition, ca veut dire que juste après avoir pédalé mes 120 km, je pose le vélo contre la voiture et je pars directement courir. Du coup, je me tâte à sortir la trifonction, histoire de ne pas avoir à me changer sur place. Mais vu que la trifonction s’arrête à mi-cuisse et qu’on est toujours en Normandie, ca risque de faire un peu froid pour toute la matinée… Question existentielle d’un triathlète : « comment je m’habille demain ? »

Sinon, outre la vie sportive, mon stage devient un peu plus intéressant puisque je dois maintenant rentrer dans la phase où je conduis des groupes de travail afin de réaliser un rapport d’évaluation. Je dois donc taper du poing sur la table pour rétablir l’ordre ! En vérité, rien de bien compliqué, mais cela fait plaisir de voir les gens s’impliquer dans le travail que je leur donne. Je mise sur le fait que beaucoup d’entre eux pensent que je suis un Jésus réincarné (Je me l’entends dire au moins 2 fois par jour depuis 1 mois !) et qu’ils seront remerciés de leur aide plus tard !



Moi qui voulait ressembler à Forest Gump/Robinson Crusoé/Fidel Castro, j'ai tout loupé ! Me voilà figure christique : qu'est-ce que ce sera quand j'arriverais en haut du col de l'ecre à vélo ! C'est mon chemin de croix avec des roues carbonne... Les temps changent !



2 mois... 53 Jours. Et dans 53 jours, le sort en décidera de ce que je suis. Et dire que tout cela s'est décidé sous la douche. Comme ça, sur un coup de tête. Et encore... On était en Octobre 2012 et je m'étais dis que je le courrais qu'en 2014. C'est en revenant d'une course de 15 km, 1 mois plus tard, que je me suis dis que je m'inscrivais pour l'année 2013. Je me souviens du B-boy qui m'a dit : "C'est mortel mec ! Mais si tu le fais pas, que tu reviens en arrière, tu vaux plus rien". Si proche du but. Si loin du but. J'évitais souvent de penser à la date pendant ma préparation. Aujourd'hui, cela devient presque le sujet de tous mes posts.

Je crois que ma blessure au genou et mon arrêt forcé de 3 semaines ont changé quelque chose. Je ne poste plus de diagramme. Je ne tiens plus les comptes. Je suis sur que je pourrais être fier des bornes que j'ai fais à vélo, mais je n'en ai maintenant qu'une très vague idée. Je me cale semaine sur semaine. Arrivé le jour J, je ne saurais que très approximativement ce que j'ai fais pour en arriver là... Ce que j'ai fais : beaucoup.
En fait, je crois qu'avant, je réflichissais beaucoup trop avec ma tête. Je calculais mes heures d'entraînement, suivais ma progression... Aujourd'hui, avec l'échéance qui rapproche, tout ça est une histoire de coeur. Je cours peu quand je suis fatigué, beaucoup quand je le sens bien. Le matin, quand je pars traverser mon village en long et en large, je ne sais même pas combien de temps je vais courir. Je me laisse surprendre. Il y a encore 3 mois, je planifiais toutes mes semaines à l'avance pour être sûr de totu bien faire. Quand je ne m'entraînais pas pour l'IronMan, je ne faisais que penser à l'IronMan.

Quand ca devient dur, quel que soit le sport, un petit rappel à l'ordre : la musique de Rocky dans la tête, deux ou trois coup de poing dans le vide, un cri de ragepour me motiver et c'est reparti. Bon, il faut quand même faire attention à ne pas abuser de cette méthode en piscine publique !

Quand même, c'est dingue ce qu'on peut faire en si peu de temps.