jeudi 17 janvier 2013

Sport-toi bien !


One game at a time, my friend
Tyron Lannister

Ok, j'avais moins de barbe sur le GR20, mais je transportais une guitare !!

En faire trop. Ne pas en faire assez. S’obstiner… Ne pas aimer ça mais y aller quand même. Je ne connais rien de plus ambigüe que mon rapport au sport. Est-ce que j’aime le sport ? Est-ce que j’aime courir, nager, pédaler ? Aujourd’hui, je compte : 550 km de course à pied depuis le début de ma préparation.  Peut-on vraiment courir autant sans vraiment aimer ça ?

Souvent, je me suis « cherché » des passions. Véritablement, j’ai vogué d’activité en activité. Tour à tour, j’ai été peintre, rugbyman, écrivain, musicien, intellectuel… En tout cas, j’ai voulu m’en convaincre. Chaque fois avec la même force : je suis du genre à m’obstiner très fortement sur une chose avant de l’abandonner complètement  Tout le monde vous le dira, c’est ce qui me caractérise le mieux. Je m’implique à fond dans quelque chose et puis le vide. Certaines choses ont réussis à rester dans ma vie. Je continue encore de toucher à ma guitare. J’écris encore. Je ne le fais pas de façons assez régulière pour m’en vanter, mais ça m’arrive. Et parfois, dans mes excès, il m’arrive même de peindre un tableau !

Ce que je connais actuellement avec le sport m’est totalement nouveau ! Je ne l’ai pas vraiment cherché, je n’aime pas cela plus que ça. Et pourtant, c’est bien ma passion. Allez s’amuser 13H par semaine à bouger son corps pendant plusieurs mois me le fait comprendre. Sans jamais me prendre d’amour pour le monde sportif ni pour la performance, je suis devenu sportif sans m’en rendre compte. Aujourd’hui, non seulement je fais énormément d’activité physique mais je passe aussi un bon nombre de temps à m’informer sur l’actualité des triathlètes, je traîne de longues heures sur un forum consacré, je m’intéresse même aux dernières déclarations de Lance Amstrong (que j’appelle LA maintenant, c’est dire !). Quand je pense à mon avenir, je me demande aussi quel marathon j’irai courir et je m’imagine déjà en train de faire un super temps à New York.

Parfois, en courant, je me rappelle du point de départ de toute cette aventure.  Au départ, c’est le GR20 : un chemin de randonné mythique sur lequel j’ai décidé de me lancer avec mon meilleur ami. Aussi beau qu’ait été le chemin et aussi éprouvante fût l’épreuve, ce sont quelques minutes seulement qui m’ont lancé dans cette histoire. Un dénommé Xavier je crois, mais son nom importe peu, qui nous a lancé : « Comment ça se fait que deux gars comme vous, pas très sportifs a priori, se soient lancé sur le GR ? »
Et voilà ! Cela résonnera dans ma tête pendant des jours, et encore maintenant ! Ce n’était pourtant rien… Et me voilà revenu à Lyon que je me décide de courir un marathon. Et voilà le marathon fini que je décide de participer à un IronMan. Et me voilà aujourd’hui devant vous, à vous expliquer ce qui a fait de moi un sportif.
Car oui, en bref, aujourd’hui, je suis sportif.

3 commentaires:

  1. Belle description.
    Beau goss la photo.
    J'ai toujours senti ton côté "jme mets a fond dans tel chose"
    ça se voit que t'es de ce genre là
    Henri, le sportif...qui l'aurai cru? Moi!

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  2. Au-delà du fond, c'est bien écrit, c'est tellement rare de nos jours que je tenais à le souligner... Merci.
    Sinon, le 23 juin, inutile de partir avec la gratte en bandoulière... Pas indispensable...

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  3. Joliment écrit, c'est vrai. C'est chouette de "se trouver un peu", non ? ;)

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